25 mai 2016

Kaléidoscope - Quand je me demande qui je suis

Un jour on m'a demandé qui j'étais, et je n'ai pas trouvé de réponse. Je me suis creusé les méninges mais mon imagination n'a rien produit, pas même une phrase toute faite, encore moins un enchaînement de jolis mots réfléchis. Seul le blanc a envahi mon esprit.

Cette question, pourtant, je me la suis posée souvent. Je suis du vécu, je suis des envies, je suis un futur potentiel sur lequel je m'attarde peu depuis que j'ai appris à vivre dans le présent, dans les émotions et les pensées du moment.

Mais cette question et mon incapacité à fournir une réponse ont continué à me trotter en tête. Alors j'ai commencé à coucher sur le papier toutes ces petites choses qui me constituent.

En voici quelques-unes...

J’ai été une petite fille persuadée que les arbres étaient à l’origine du vent. Quand l’envie leur en prenait, les arbres discutaient et agitaient leurs branches. Leurs mouvements créaient le vent, et le vent déplaçait les nuages dans le ciel.

J’ai été une petite fille dont le grand bonheur était d’être assise à l’arrière d’une voiture, de nuit, alors que dehors le vent soufflait et la pluie tombait avec fracas sur le pare-brise. Assise au chaud et au sec, j’étais envahie par le bien-être, tandis que la voiture conduite par mon papa bravait les éléments déchaînés.
(Il m’arrive parfois de redevenir petite fille, à l’avant du véhicule cette fois, quand les éléments se déchaînent et que je suis passagère…)

J’allume des bougies dès que la nuit pointe le bout de son nez. En plein jour aussi, parfois. Leur flamme m'apaise et calme, elles sont sérénité.

J'aimerais beaucoup faire un rêve lucide et  y vivre l'expérience de respirer sous l'eau.

Quand j'avais quinze ans, j'ai fait le rêve de devenir écrivaine. Une écrivaine publiée. Cette envie m’a poursuivie toute ma vie. J’ai écrit trois romans que les éditeurs ont refusés les uns après les autres. Il y a quelque mois (voire même quelques années), l’envie d’écrire a disparu, remplacée par la culpabilité de ne plus y arriver et de ne plus avoir envie. Je mettais trop d’importance dans cet acte supposé être un loisir. L’échec me rendait malheureuse. Ne pas être publiée et avoir raté sa vie étaient des synonymes pour moi au regard du rêve de mes quinze ans. Quand je l'ai compris il y a quelques mois, j’ai décidé de tout arrêter. La pression était trop grande. Je ne me résume pas à l’écriture. Si je reprends ma plume un jour, ce sera pour moi, pas pour un éditeur, ni pour atteindre un objectif fixé à quinze ans, aussi beau soit-il.

La création de ce nouveau blog vient d'ailleurs de ce constat et de cette décision. Rêves d'écriture, c'était hier, c'est encore un peu aujourd'hui, mais j'ai envie de me libérer de ce rêve qui s'est transformé en tristesse et en pression alors que je le voulais bonheur.

Parfois, j'imagine quitter mon boulot et mon appartement, direction l’Asie ou l’Amérique latine. J’ai envie de voyager, six mois, un an, voire deux… J’ai envie de découverte, de projets, de surprise, de rencontres et de liberté.

Je fais les meilleurs cookies au chocolat blanc et aux framboises du monde !

Je suis une grosse lectrice de blogs. Je les aime doux et bienveillants, je les aime tristes, je les aime intimes, je les aime drôles, et j’aime par-dessus tout les mondes qu’ils me font découvrir.

J'aurai trente ans dans un an, cinq mois et un jour. Trente ans ? Impossible, il doit y avoir une erreur de calcul. À trente ans, on est adulte et moi, je sors à peine de l’adolescence. L’autre jour, j’ai demandé à ma maman à quel moment elle s’était sentie adulte. Elle m’a répondu qu’à mon âge, elle était entourée de quatre mioches qui couraient partout et n’avait jamais eu le temps de se poser la question.

Je suis donc une presque-trentenaire-qui-ne-se-sent-pas-adulte mais qui a décidé que ce n’était pas très important puisqu’à défaut d’adulte, là maintenant tout de suite, elle se sent heureuse, heureuse, heureuse !

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