4 juin 2016

Cheminement professionnel


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À l'heure de choisir mes études et un petit bout de mon futur, à dix-sept ans, je me suis retrouvée face à un gros point d'interrogation. Je ne savais pas qui je voulais devenir, j'ignorais quoi faire, le monde des entreprises m’apparaissait comme un mystère nébuleux. Enfant, j'avais envie de devenir pilote de chasse et si l'envie de m'envoler subsistait, entre-temps j'avais compris que les avions de chasse servaient avant tout à larguer des bombes, ce qui allait à l'encontre de ma philosophie (ah bon ?).

Un moment, j'ai pensé étudier la littérature française et romane avec mon amour pour la lecture et l'écriture pour motivation. Puis je me suis penchée sur le programme, j'y ai vu des mots comme linguistique et sciences du langage, je n'avais aucune envie de devenir enseignante, j'ai donc abandonné l'idée. J'ai finalement opté pour les sciences politiques, je voulais comprendre un peu mieux le monde dans lequel je vivais, on verrait plus tard vers quel emploi ça m'emmènerait.

À la fin de mes études, le point d'interrogation ne s'était pas évanoui. J'ai cherché un emploi, le monde des entreprises avait toujours la forme d'un mystère nébuleux mais j'avais envie de résoudre ce mystère. J'ai répondu aux offres d'emploi dont le contenu m'attirait. J'avais dans l'idée de dire oui au premier qui voudrait bien de moi, de découvrir sur place si ça me convenait, et d'aller voir ailleurs si ce n'était pas le cas. Il y a cinq ans, je suis donc entrée au siège d'une grande banque belge.

Ça m'a plu. Mes collègues sont adorables, les journées ponctuées de fous rire, et le travail intéressant. J'ai appris, j'ai grandi, j'ai évolué, j'ai savouré. 

Et je me suis retrouvée à aujourd'hui.

Aujourd'hui, je ne sais plus. Aujourd'hui, ça fait cinq ans et la sensation d'avoir appris ce qu'il y avait à apprendre s'impose petit à petit. J'ai fait le tour, je commence à me lasser, ma curiosité et ma soif d'apprendre ne sont plus rassasiées. J'ai envie de changement.

Et je me retrouve face à mon éternel point d'interrogation. Celui de mes dix-sept ans quand j'ai dû choisir des études, celui de mes vingt-deux ans quand il a fallu choisir un emploi. Le monde des entreprises n'est plus tout à fait un mystère nébuleux, j'ai levé un voile, mais il en reste beaucoup d'autres à soulever.

Aujourd'hui, le sentiment diffus des derniers mois est devenu évidence. Vous savez à quel point j'aime ce mot. Évidence. 

Il est temps pour moi d'imaginer un futur professionnel un peu différent, il est temps de lever un nouveau coin du voile. Quand, comment ? On verra...


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