29 août 2016

Cheminement professionnel (2)

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Avant l'été, je confiais ici mes interrogations quant à mon évolution professionnelle et mes envies de changement. Depuis, une belle opportunité s'est offerte à moi. Beaucoup de questions à moi-même et quelques entretiens d'embauche plus tard, je sais maintenant qu'à partir de la mi-septembre, je change de fonction, sans changer d'entreprise. Dans trois semaines, je deviendrai chef d'une équipe informatique, team leader comme on dit dans le jargon professionnel.

Cette opportunité, pour dire la vérité, existait depuis six bons mois. Elle s'est heurtée à mon manque d'estime et de confiance en moi. Quand ma collègue m'a confié en janvier qu'on pensait à moi pour ce job, j'ai paniqué. Moi ? Chef d'équipe ? Oui, j'en avais envie, oui, l'idée m'emballait et non, ce n'était pas la première fois qu'on pensait à moi pour ce genre de fonction.

Mais... Moi, chef d'équipe ? Du haut de mes vingt-huit ans ? Alors qu'il y a tant de collègues avec plus d'expérience ? Et puis, je n'ai jamais été carriériste, je n'ai aucune envie de grimper les échelons les uns après les autres. Je veux juste un travail qui me plaise et qui me donne envie de me lever le matin et des collègues avec qui partager des fous rires. Je n'ai pas envie de semaines de soixante heures ni de responsabilités trop lourdes pour mes épaules.

J'aurais pu réagir six mois plus tôt. J'aurais pu postuler six mois plus tôt. Je ne l'ai pas fait. J'ai laissé le temps passer, jusqu'à ce que mon travail quotidien perde la saveur que je lui ai trouvé durant plusieurs années. J'ai laissé le temps passer jusqu'à ce que les interrogations s'imposent et que le cheminement commence. J'ai laissé l'idée de cette évolution professionnelle exister en arrière-plan dans mes pensées. J'ai observé mon propre travail, ma façon de fonctionner.

Et petit à petit, j'ai compris. J'ai compris qu'on pensait à moi pour de bonnes raisons, des raisons qui pesaient plus lourds que mes vingt-huit ans et l'expérience supérieure de mes collègues. Il est difficile pour moi d'écrire sur le papier mes propres qualités, j'ai toujours peur que ce soit pris pour de la vantardise. N'empêche. Je suis efficace, je suis humaine (je ne dis pas ça pour rassurer quant à mes origines terriennes, je fais référence à ma relation aux autres), je suis agréable, je communique facilement et efficacement, je suis appréciée par mes collègues, et je bosse vite et bien. En résumé : non seulement j'ai envie de ce défi, mais en plus, j'en suis capable. Et pendant de longs mois, j'ai été la seule à ne pas m'en rendre compte, à ne pas y croire.

J'ai fini par postuler. J'ai fini par obtenir le job qui, comme par miracle, m'avait attendue, malgré mon manque de réactivité. Je commence dans trois semaines. Et vous savez quoi ? Je n'ai plus peur ! Je ne suis plus stressée ! J'ai juste... envie.

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