15 juin 2016

Prendre l'avion


J’avais quinze ans la première fois que j’ai pris l’avion. Je m’en souviens comme si c’était hier. L’excitation ressentie à l’idée de m’envoler. La nuit blanche qui a précédé ce premier vol. L’émerveillement face au spectacle grandiose des nuages illuminés par les rayons du soleil matinal. Les éclats de rire lors des turbulences (on se serait cru dans un parc d’attraction !). La fierté de ma maman d'avoir réussi à faire passer aux contrôles de sécurité une toute petite paire de ciseaux qui lui permettraient d’achever sa broderie durant le vol. Le fait incroyable d’avoir décollé à 7h et atterri deux heures plus tard toujours à 7h.
Les années ont passé depuis ce premier vol mais la fascination du premier jour n’a pas disparu. Ces dernières semaines, j’ai eu à plusieurs reprises la chance de m’envoler à nouveau. Un city trip à Berlin, un mariage d’amis en Pologne… Quelques dizaines d’euros suffisent pour fouler du pied un nouveau bout de monde. C'est fou, et cette chance immense ne cesse de m’émerveiller. 
J’adore les levers matinaux qui précèdent un tel voyage, je savoure l’attente dans l’aéroport, je m’émerveille face aux rayons de soleil qui trouent les nuages, je ressens toujours l’excitation à l’idée de partir. Quelques petits jours, une brève évasion dans la vie quotidienne, une respiration qui dure un peu, qui oxygène, qui fait du bien. La découverte d'un pays ou d'une ville, les nouveaux paysages, une langue aux consonances étranges, le guide du Routard, les sourires ou les grimaces, les petits restaurants, les pieds douloureux, les coups de soleil ou les cheveux trempés, l'étonnement, la fascination, l'envie.
Et la sensation de liberté, intense et merveilleuse, toujours.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire