13 novembre 2016

Mes petits bonheurs (2)


Séville depuis la Giralda
Aujourd'hui, j'ai écrit. J'ai écrit entre une et deux heures, avec envie et avec bonheur. J'essaie de limiter un peu le temps passé sur internet (avec une réussite très relative). Du coup, après avoir fait la lessive et la vaisselle (ma vie est passionnante) (le pire, c'est que depuis quelques mois, je prends plaisir à faire la lessive et la vaisselle, ça me donne la sensation de prendre soin de mes affaires et de ma maison, une sensation très agréable !), j'ai écarté l'option "lire des blogs" (une de mes activités préférées mais qui nécessite internet) et hésité entre l'option "lire tout court" et "(essayer d') écrire". J'ai opté pour la seconde et à ma grande surprise, je ne me suis posée aucune question. J'ai relu les quelques premières pages du roman, j'ai bien aimé, et j'ai continué. J'ai éloigné toutes les considérations du type "est-ce que c'est bon ?", j'ai transféré les mots de ma tête vers le papier. C'était inattendu. C'était bien.


La semaine dernière, F. et moi sommes partis en Andalousie. C'étaient les vacances de Toussaint, on en a profité pour voyager et pour visiter Séville et Grenade dont je rêvais depuis de nombreuses années. J'ai donc eu l'occasion de tester mon nouveau sac, acheté en prévision de notre voyage en Asie. Un sac petit (36 litres, il est au format cabine d'avion), solide, et très pratique puisque transformable : il fait trolley et sac à dos. Je suis conquise. Ça va être un challenge de réussir à y caser un sac de couchage pour notre grand voyage mais je compte bien y arriver, ce sac est une merveille, léger, maniable et très pratique.


À Séville, j'ai découvert l'art arabe que je ne connaissais pas du tout et qui m'a laissée sans voix. Les motifs sculptés dans la pierre blanche des palais sont tout simplement magnifiques. Et le mélange avec les azulejos est grandiose. Ce que j'ai préféré, pourtant, c'est la Place d'Espagne. Une place arrondie longée par un bâtiment magnifique et par un petit canal dans lequel les touristes peinaient à faire avancer leurs barques (spectacle plutôt hilarant que ces hommes tentant en vain de mener leur petite famille dans la bonne direction). Nous l'avons visitée au coucher du soleil, moment idéal pour ressentir son côté mille et unes nuits. 


À Séville encore, dans le quartier Santa Cruz (quartier touristique certes mais dont j'ai adoré l'ambiance), trouver une ceinture en cuir et un petit sac couleur framboise écrasée pour un prix tout à fait raisonnable. Deux achats dont j'avais besoin, la ceinture parce que celle que je porte tous les jours était devenue très abîmée, le sac pour remplacer le petit sac que j'emporte systématiquement en voyage en plus de ma valise (lui aussi devenu très abîmé). Un sac petit, léger, dans lequel rentrent seulement ma liseuse, mon guide du routard et mon mini portefeuille de vacances. L'idéal pour voyager léger. (Bon, finalement, le nouveau sac framboise n'était pas un très bon achat, il déteint... :-( Il est d'ailleurs en train de faire trempette dans du vinaigre, il paraît que ça fixe les couleurs. Je croise les doigts !).

Et finalement, une prise de conscience qui m'a fait beaucoup de bien cette semaine. Prendre conscience de ma valeur professionnelle. Je suis vraiment en train de me décomplexer au boulot. Je suis devenue team leader et je réalise que le boulot de chef, que je mettais sur un pied d'estale, est tout simplement un boulot comme les autres. Je réalise aussi être tout à fait capable de le faire, et même de le faire bien. On conseille souvent de ne pas se comparer aux autres mais professionnellement, le fait d'avoir une vue ces dernières semaines sur le travail des autres, me permet de comprendre la valeur du mien. Je prends confiance, et j'aime ça ! :-)

Sur ce, je vous laisse avec quelques photos de Séville et Grenade !

Grenade
Vue sur l'Alhambra 
Quartier du Sacromonte

Un (tout) petit bout du palais des Nasdires de l'Alhambra

Séville
La tour Giralda de la Catedral

Parc de l'Alcazar

Parc de l'Alcazar


9 novembre 2016

Écrire

Crédit photo
Quand j'ai créé ce nouveau blog, il y a un peu plus de cinq mois (déjà !), j'avais envie d'un nouveau départ. J'ai donc choisi de commencer "Petit bonhomme de chemin" au lieu de continuer "Rêves d'écriture". J'avais envie d'un nouveau départ mais j'avais surtout besoin de m'éloigner de mes rêves d'écriture (et de publication) auxquels mon ancien blog était lié. Le rêve de mes seize ans, l'envie de devenir une écrivaine, une auteur publiée, était devenu trop lourd à porter. Dix ans d'écriture, dix ans d'envoi de manuscrits aux maisons d'édition, dix ans de lettres de refus. Ça faisait beaucoup. Ça faisait trop.

Petit à petit, j'ai apprivoisé l'idée que ce rêve ne se réaliserait sans doute jamais. Manque de chance, manque de talent, manque de travail, manque de ce petit quelque chose qui fait la différence... Quel que soit l'ingrédient qui me faisait défaut, l'écriture ne m'épanouissait plus. Je n'avais plus envie, ne pas avoir envie me culpabilisait (quand on a une passion, on est supposée avoir envie de l'exercer, non?), la culpabilité me rongeait... Rien de très positif ! 

J'associais mon rêve à la réussite de ma vie. Mon rêve ne se réalisait pas, ma vie était donc ratée. Et puis je me suis dit... Quel sens peut encore avoir un rêve s'il rend malheureux ? Quel sens peut bien avoir un rêve s'il m'amène à me considérer comme ratée ?

Alors j'ai décidé d'arrêter. J'ai fait mon deuil de l'écriture. J'ai cessé d'espérer être publiée et cessé d'écrire des romans. Via la blogosphère, j'ai découvert les notions d'écologie, de minimalisme et de zéro déchets. Ça m'a beaucoup parlé, j'y ai trouvé un nouveau sens à ma vie. Ces sujets me passionnent, même si je suis encore bien loin de les mettre tous en pratique, même si je ne suis pas sûre de les mettre un jour en pratique jusqu'au bout.

Et puis... Ces sujets, en plus de me passionner, m'ont donné des idées. Des idées qui ont pris la forme... d'un roman. 

Retour à la case départ ? Pas vraiment. Les idées ont pris leur place dans ma tête. Et pourtant... Pourtant, je n'arrive pas à les coucher sur les papiers. J'ai écrit quelques pages. Quelques pages si difficiles à les écrire ! 

Avant, les mots jaillissaient sous mes doigts. Mes personnages me soufflaient leurs dialogues à l'oreille, je n'avais qu'à les écouter et à essayer de taper suffisamment vite sur le clavier pour transcrire leurs mots. C'était l'aspect principal de mon amour pour l'écriture. L'évidence, les mots qui jaillissaient sans peine, le plaisir du processus.

L'écriture est devenue difficile. Je n'y trouve plus ce que j'aimais. Elle est devenue un effort. C'est dû, je crois, à une question qui n'existait pas auparavant et qui ne me quitte plus quand j'écris. "Est-ce que ce texte est bon ? Est-ce que les phrases sont jolies ? Est-ce que c'est bien écrit ?"

Quand j'ai commencé à écrire, du haut de mes seize ans, j'étais convaincue de mon talent. J'étais consciente de la simplicité de mon style et je l'assumais. J'écrivais pour raconter des histoires, pas pour faire de jolies phrases. J'étais persuadée d'écrire des textes de qualité. Je ne me posais pas de questions. J'écrivais.

L'échec et les doutes sont passés par là. 

J'ai abandonné les quelques premières pages de ce nouveau roman. J'espère y revenir. Un jour. Quand l'envie fera frémir mes doigts. Quand écrire sera à nouveau synonyme de plaisir. Quand écrire sera redevenu une évidence.


30 octobre 2016

Mes petits bonheurs (1)


Il y a quelques jours, F., de retour du boulot, a ouvert la porte dans un tonitruant "Coucou mon amour!" J'étais aux toilettes (hé oui, ça m'arrive !) et quand je l'ai rejoint dans le salon, j'ai découvert dans sa main gauche un magnifique bouquet de roses rouges, blanches, et d'une grosse et splendide fleur blanche dont j'ignore le nom mais dont l'odeur merveilleuse a embaumé l'appartement durant la dizaine de jours durant lesquels nous avons pu profiter du bouquet. Chaque fois que mon regard se posait dessus, je souriais et j'étais envahie par la joie...

Crédit photo
Cette semaine, le vingt-six octobre pour être précise, j'ai fêté mes vingt-neuf ans. Ça faisait six bons mois que je me préparais psychologiquement à avoir trente-moins-un-an. Au début, l'idée d'avoir bientôt trente ans me paraissait tout simplement inimaginable. Mais où étaient donc passées les années ? Trente ans, c'est l'âge adulte, les responsabilités, tout ça tout ça... Ça ne cadrait pas avec mes ressentis. Et puis, petit à petit, j'ai pris la mesure de tout ce que j'ai vécu entre mes vingt et mes vingt-neuf ans. Tellement ! J'ai appris à me connaître, découvert celle que j'étais et celle que je voulais être, je suis passée par des moments merveilleux et des chagrins immenses... Durant les neuf dernières années, je me suis construite, je suis devenue chaque jour un peu plus moi. Ce cheminement, il est précieux, très précieux, et les neufs ans qu'il a duré n'ont pas compté pour des prunes. Si c'est ça, avoir trente ans, je signe des deux mains ! (Et puis... C'est pas vraiment comme si je pouvais faire autrement, arrêter le temps qui passe ne fait pas encore partie de mes compétences...).

Ces vingt-neuf ans, je les ai fêtés en famille. Quand ma maman m'a appelé pour savoir ce que je souhaitais manger pour mon repas d'anniversaire, ça m'a fait éclater de rire. Je ne pensais plus à cette tradition familiale, le choix du repas par celui ou celle qui fête son anniversaire. Je n'y avais pas réfléchi, j'ai opté pour une moussaka et en dessert, le fameux gâteau petit-beurre-crème-au-beurre (une bombe, une lourde bombe encore meilleure au petit déjeuner le lendemain matin !). C'était une chouette et bruyante soirée en famille comme je les aime, maman était surexcitée d'avoir tous ses enfants réunis autour d'elle (il ne manquait que M., en vacances en Afrique du Sud), ça m'a rappelé les repas de mon enfance, ponctués de cris et d'éclats de rire. C'est chouette, les familles nombreuses.


Depuis quelques semaines, je découvre la cuisine. Je m'étais toujours plutôt bien débrouillée, surtout pour les gâteaux, mais j'avais toujours expédié la préparation des repas le plus rapidement possible sans y prendre plaisir, "parce qu'il faut bien manger". Rien ne m'ennuyait davantage que découper un poivron en morceaux (tous ces pépins qui s'obstinent à rester collés à la chair...) ou pleurer en épluchant un oignon. Et puis... Je ne sais pas pourquoi, ces derniers temps, je prends plaisir à éplucher et couper les légumes. Au lieu d'expédier la tâche le plus rapidement possible, je prends mon temps, je savoure la sensation du couteau qui tranche la peau tendre d'un légume et les odeurs des épices qui embaument la cuisine pendant la cuisson. Le changement d'alimentation que j'expérimente depuis quelques mois y est peut-être pour quelque chose. Je mange de moins en moins de viande, je cuisine des légumineuses dans des plats aux saveurs asiatiques. La nourriture me plaît davantage, j'aime donc davantage la préparer !


Hier, je suis allée jeter un coup d’œil au magasin Les Petits Riens qui a ouvert récemment à Etterbeek (voir ici). Ces temps-ci, j'entends de plus en plus souvent parler sur la blogosphère d'acheter ses vêtements en seconde main. J'avais déjà fait une tentative il y a quelques semaines, peu fructueuse. Le magasin était brouillon, pas très soigné, il était difficile de trouver quoi que ce soit. Dans cette nouvelle boutique, par contre, l'ambiance était très différente. Les vêtements étaient bien mis en valeur, triés par couleur, ça ne faisait pas "brol" pour un sou. J'y ai trouvé un dessus jaune qui me ravit. J'adore le jaune mais je trouve rarement des jolis hauts dans cette couleur, les modèles ne me conviennent jamais. Celui-ci est parfait et me donne en plus le sentiment d'avoir fait une jolie action, pour la planète et pour l'accompagnement des personnes en difficulté dont s'occupe l'association.